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Garde d'enfant : 5 conseils et bénéfices de la sieste


Il est parfois difficile de convaincre un enfant de faire une sieste, surtout sans lui faire du chantage ni lui promettre quoi que ce soit comme récompense. Il doit la faire parce que vous le lui demandez, sans faire de chichi.

Si vous luttez avec lui, il peut connaître des accès de colère, trouver des excuses interminables pour ne pas s’allonger. S’il est joueur, il va se cacher avec de crier quand vous l’attraperez, etc. Une de ces situations vous semble familière ? J’ai conscience que si vous êtes arrivée jusqu’à ces lignes, la raison est que vous cherchez une solution. A moins que vous ayez besoin de solidarité, d’un peu de paix et de calme. C'est pourquoi je vais vous aider avec ces quelques conseils. Evidemment, la garde partagée ne permet pas d'appliquer ces consignes, c'est l'un des inconvénients.

Le bénéfice de la sieste

De bonnes habitudes de sommeil sont souvent la clé du développement de l’enfant. De nombreuses études démontrent l’intérêt, voire la nécessité selon l’âge de l’enfant, de faire la sieste. Les avantages les plus cités quant à la pratique régulière incluent :

Alors, que faire lorsque l’enfant dont vous avez la garde refuse cette sieste bénéfique ? J’ai interrogé des assistantes parentales et des experts de la petites enfance ainsi que des parents expérimentés, et voici leurs techniques éprouvées, pour y parvenir sans vous battre.

Apaisez-les avec un léger câlin

Une maman me dit avoir appris par transmission de sa propre mère, qui tenait le secret de la sienne, que le toucher est un excellent moyen de l’endormir. Le mouvement se situe entre le câlin et le massage du front et des joues, des cheveux. Mettez-le au préalable dans une position confortable, ce peut être allongé sur le lit, et collez-vous à lui de manière à ce que votre ventre soit en contact avec son dos. Puis appliquez un léger massage de la tête, comme une caresse. Ce toucher est très apaisant. C’est d’ailleurs ce que faisait ma grand-mère avec moi quand j’étais petite. Je m’endormais systématiquement.

J’ai essayé la caresse du pouce sur la zone entre les 2 yeux. Sans trop appuyer, je reste de face ou sur le côté, sans besoin de me coller à l’enfant. Si je suis de face, je vois ses yeux lutter contre le sommeil, mais il finit toujours par lâcher prise.

Je ne me souviens plus où j’ai découvert cette technique, je sais juste qu’il ne s’agissait pas d’un sujet lié à la sieste ni à la garde de l’enfant. Je me souviens avoir voulu tenter l’expérience avec mon fils, et voyant le succès du geste, je l’ai transféré à mon activité professionnelle.

De façon générale, le massage augmente le lien entre un enfant et la personne qui le garde. Il augmente également le niveau de mélatonine chez lui, ce qui améliore son cycle de sommeil. Cette technique est aussi un moyen d'apaiser tout inconfort en douceur. Un expert m'a dit que cela le détend non seulement, mais lui procure également un sentiment de sécurité.

Faire que la sieste soit similaire à une nuit de sommeil

Un enfant plus perspicace pourrait avoir du mal à dormir pendant la journée, lorsque la lumière du soleil pourrait devenir gênante. La lumière stimule nos yeux et signale à notre cerveau de se réveiller. Ainsi, pour certains enfants, la lumière peut être très perturbante pour dormir. Des stores ou des rideaux assombrissants peuvent les aider à faire des siestes beaucoup plus longues.

A ce titre, une professionnelle gardant des enfant à Paris depuis 10 ans, me dit qu'elle s'assure avant l'heure de la sieste d'avoir l’environnement plus sombre. Elle met l'enfant en condition 20 minutes avant le coucher, surtout pendant les mois de mai à juillet. Et de rajouter que « rendre une pièce plus sombre aide toujours les petits cerveaux à comprendre qu'il est temps de faire la sieste » (dixit).

Préparer le terrain pour la sieste avec le temps calme

De la même manière qu'éteindre la lumière prépare les enfants, mon conseil le plus précieux pour une sieste sans soucis est de commencer la mise en condition en ralentissant les activités, environ une heure avant la sieste.

Une assistante parentale officiant à Paris intra muros me confie qu’elle n’élimine pas complètement le temps passé devant l'écran, même une heure avant la sieste. Elle s’assure par contre de baisser le volume.

Faire un petit tour en voiture

De nombreux adultes connaissent les effets d'une longue route : les yeux fatiguent. Il est facile de s’endormir au volant quand la personne est déjà fatiguée et confortablement assis,e à l’écoute du doux grondement du moteur de la voiture. Si cela est une habitude dangereuse pour les automobilistes, c'est très bien pour les enfants passagers. Faire un petit tour en voiture est parfois un ticket pour une bonne sieste.

Cette technique est à réserver aux enfants les plus jeunes, car il est plutôt facile de les transférer de la voiture au lit. En revanche, avec les plus grands, le poids fait que quelques mamans ne parviennent pas à les bouger sans les réveiller. Ce qui est contre-productif.

Une psychologue clinicienne en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent me communique qu'il est tout à fait normal que les enfants fassent moins de siestes en grandissant. Vous devez être attentive à l'âge et au niveau de développement de l'enfant, et savoir quand l'époque de la sieste est révolu. Et de me préciser que « ce temps varie considérablement d'un enfant à l'autre ».