Une amie est nounou et garde 2 enfants. Dans le cadre de sa formation qu’une partie de ses cotisations financent, une psychologue est intervenue pour aborder notamment la communication entre la professionnelle et les enfants. Elle a partagé avec moi quelques idées dont elle s’est spontanément souvenue quelques jours après.

Comme mon amie le dit, nous faisons des erreurs tout le temps, même les parents. Il semblerait que savoir comment parler aux enfants serait l’une des choses les plus difficiles à apprendre. Après l’avoir écoutée, il semble en effet facile de dire quelque chose qui donne aux enfants le mauvais message. Si vous êtes une nounou ou un parent, j’espère que ces lignes vous inspireront !

Encourager l’enfant

Qui n’a jamais dit à un enfant Je suis fier de toi ? La psychologue dit qu’il ne faut tout simplement pas donner à un ce type de déclaration d'encouragement parce qu’il va se sentir responsable de la fierté de l’adulte. Elle suggère de replacer le crédit où il doit être, à savoir vers l’enfant : c'est mieux (ou bien) pour toi.

Quand l’enfant fait quelque chose de bien, que ce soit avec la nounou ou dans le cadre de sa scolarité, il est conseillé de ne pas l’encourager avec un c’est super. Il est beaucoup plus utile d’encourager et de développer l'estime de soi en vous concentrant sur la façon dont l’enfant a accompli ce qui est considéré. A titre d’illustration :

• L’enfant a réussi quelque chose à l’école
  Tu as dû beaucoup travailler ou Je vois que tu t’es appliqué pour le faire.
• L’ enfant a gagné au football avec sa petite équipe.
  J'ai aimé la façon dont tu a passé la balle pour que qu’il puisse marquer.
• Il a fait un joli dessin avec des crayons de couleurs
  Qu'est-ce qui t’as fait choisir ces jolies couleurs ?

Les réactions comme celles mentionnées ci-dessus amènent un enfant à penser au processus et à travailler pour atteindre un objectif. Excellent travail, quel garçon intelligent, deviennent des « mots neutres » après un certain temps.

La relation aux autres membres de sa famille

Un enfant peut avoir des frères ou des sœurs, ou si la garde est au domicile de la nounou, il peut y avoir d’autres enfants. La relation aux membres de sa famille fait également référence à ses parents. Aussi, dire qu’il devrait être un bon exemple pour son frère (ou pour l’autre enfant), peut lui laisser penser que le plus jeune reçoit plus d’attention que lui. La psychologue suggère de louer l’aîné et de souligner son importance dans la vie de son frère (ou de l’autre enfant) : tu es un beau modèle, un bel exemple.

S’il fait des bêtise ou s’il refusait d’obéir, surtout ne pas dire attends que ton père (ou ta mère) rentre à la maison !. Les parents ne devrait pas être désignés comme des éléments disciplinaires, ni être utilisés comme une menace. Apportez la sanction vous-même en expliquant ce qu’il a fait de mal, et n’en retardez pas l’exécution. Le personnel des garderies devrait être formé sur ce point...

S’il dit une bêtise, ne lui dites pas que vous n’oublierez jamais. Ce petit mot est arrivé aux lèvres des meilleures professionnelles. Il est spontané de réagir rapidement quand un enfant fait quelque chose d'impensable, mais cette réflexion pourrait être vraiment dommageable pour un enfant. Maintenant, il sent que tout ce qui a été fait ou dit restera gravé dans les mémoires pour toujours, et c’est bien le problème. Essayez de lui dire que ce qu’il a fait ou dit n’est pas bien, mais que vous trouverez un moyen d’oublier et de continuer comme il faut.

La fin de mission

Vous êtes une nounou et la famille va scolariser l’enfant que vous ne reverrez sans doute pas rapidement. Voire plus jamais. Un petit mot de tendresse vous échappe : ne t’inquiète pas, tout ira bien. Vous pouvez avoir la certitude que maintenant, il est préoccupé par la situation ! Il est préférable d’aborder de front la situation. C’est la même chose quand les parents laissent leur enfant pour la première fois à la nounou : il est mieux d'expliquer comment vous, en tant que parent, et la professionnelle, ferez tout votre possible pour le garder en toute sécurité.

L’enfant pleure, et vous voulez le consoler : ne pleure pas. C’est un moyen de l’encourager à réprimer ses émotions, alors qu’il doit être encourager à en parler. Aidez-le à reconnaître ses sentiments et à les traiter ouvertement, honnêtement. Il a mal et a besoin d'être réconforté. Pensez plutôt à une réponse comme je sais que tu es triste que l’on s’éloigne, il est bon de pleurer parfois, ça soulage. Permets-moi de te faire un câlin.